L’ail des ours : entre tradition et préservation !

Au début du printemps, les sous-bois humides de la région Auvergne-Rhône-Alpes se sont parés d’un vert éclatant, annonçant l’arrivée de l’ail des ours (Allium ursinum).
Cette plante sauvage comestible est particulièrement prisée pour sa saveur délicate et ses nombreuses vertus. Attention cependant aux confusions possibles ! L’ail des ours a une forme qui se rapproche de certaines plantes toxiques comme le muguet ou le colchique par exemple. Il faudra donc frotter une feuille entre ses doigts et s’assurer qu’une forte odeur d’ail se dégage afin de lever le doute !
ail des ours
Traditionnellement récoltée pour son utilisation en cuisine, elle connait un véritable engouement depuis plusieurs années : pesto, beurres aromatisés, tofu à l’ail des ours !!! Ces produits ont le vent en poupe, si bien que les cueillettes commerciales explosent et certaines pratiques de « pillage » de site commencent à apparaître en France.

Il est vrai que la présence de ces « tapis » de feuilles dans de nombreux départements, pourrait, à tort, laisser croire en une ressource inépuisable. Malheureusement la plante n’est fidèle qu’à un milieu bien caractéristique (très ombragé et suffisamment humide) et le « trop » de prélèvement, le piétinement des plantes, l’arrachage volontaire ou involontaire des bulbes fragilise la ressource.

Les cueilleurs de la coopérative sont sensibilisés à ce risque et alertent sur la nécessité de pratiquer une cueillette responsable ! Ils suivent donc les recommandations de gestion des sites et bonnes pratiques préconisées par l’AFC (Association Française des Professionnels de la Cueillette de Plantes Sauvages).

Il existe quelques règles simples à connaitre (ici) pour tous les professionnels mais aussi pour les amateurs de cueillette : la préservation de la ressource doit être l’affaire de tous !

PORTRAIT

Partons à la rencontre d’Audrey, cueilleuse d’ail des ours, mais pas seulement ! Sureau, cynorhodon, thym, consoude… Cette productrice a « plus d’une plante dans son panier » ! C’est au cours d’une cueillette d’ortie qu’Audrey nous livre un peu de son histoire à la coopérative …
Comment as-tu découvert ce métier ?
On pourrait dire qu’il s’agit tout simplement d’un bel « accident de la vie » !
Parle nous de ce que tu apprécies le plus dans la cueillette ?
Vivre avec le rythme des saisons ! Être toujours observatrice et curieuse de ce qui m’entoure. Être consciente de faire partie d’un « Tout » intimement lié !
Et y a-t-il des choses que tu délèguerais bien à ton mari (Alexis est également cueilleur à la coopérative) ?
On s’active tous les deux autant en cueillette que sur les machines pour la transformation des plantes mais c’est vrai que je préfère lui laisser gérer la partie communication avec les différents acteurs de la coopérative.
Y’a-t-il un message que tu souhaiterais porter sur ce métier ?
C’est vraiment un métier qui procure un profond sentiment de liberté !!!

Nom : BRUNEL Prénom : Audrey

Origine : Auvergnate !

Métier : Cueilleuse de plantes sauvages

Ancienneté à la coop : 10 années

EN QUELQUES MOTS :

Une passion : Les chevaux !

Une cueillette : L’ortie !

Une saison : L’automne

Un titre de musique : « On the road again » de Bernard Lavilliers

Une citation : « Journal champêtre» d ’Edith Holden

Une citation : « Etre jeune » de Samuel Ullman

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